Selon les résultats de la campagne 2015 menée par l’Observatoire permanent de l’amélioration énergétique du logement de l’Ademe sur les rénovations énergétiques en logements privés de 2012 à 2014, seuls 288 000 foyers sur 3,5 millions ont réussi une rénovation performante.
Dévoilés lors de la 10e Rencontre de la performance énergétique le 6 et 7 juin dernier, ces chiffres demeurent tout de même décevants pour les travaux mis en œuvre jugés performants. Une étude menée par TNS Sofres sur quelques 1500 foyers a permis de déterminer les types de rénovations réalisées, les dépenses, la perception des aides publiques ou l’engagement des professionnels. Cette étude a permis de révéler les raisons de cette faible performance.
Rénovation à moitié
En général, la plupart des propriétaires, conscients des aides financières, opèrent une rénovation énergétique au niveau des fenêtres et murs. Les améliorations du confort thermique intérieur ou la maintenance des façades restent des réalisations rares. Le décret sur la rénovation énergétique pourrait éventuellement résoudre ce problème.
Problèmes financiers
L’argent reste le principal obstacle à la concrétisation de ces opérations, car beaucoup de foyers manquent de ressources et ne peuvent pas procéder à une rénovation. Notons tout de même que les coûts pour une rénovation performante avoisinent les 25 000 euros. Les aides de l’État ne couvrent qu'environ 17 % des dépenses, c'est pourquoi elles sont moins sollicitées. Les foyers préfèrent se tourner vers les entreprises de bâtiment. Ces dernières pratiquent la TVA à taux réduit.
Les solutions
Le diagnostic de performance énergétique ou DPE pourrait jouer un rôle majeur dans la réalisation de travaux de rénovation. Selon l’Ademe, plusieurs mesures sont nécessaires pour réussir à vulgariser la rénovation énergétique, dont l’amélioration de la communication, des procédures règlementaires et financières ainsi que les aides des professionnels.
