C’est une étude IFOP réalisée pour l’Union nationale des entreprises du paysage (UNEP) qui l’affirme, les Français sont de plus en plus nombreux à se prononcer en faveur de la végétalisation des villes. Les espaces verts sont aujourd’hui considérés parmi les critères les plus importants d’un bon cadre de vie.
Les Français sont de plus en plus nombreux à souhaiter un espace vert
Basée sur un échantillon de plus d’un millier de personnes, l’étude réalisée sur les villes vertes à la fin du mois de janvier 2016 montre que six Français sur dix souhaitent voir leur municipalité faire de la création des espaces verts une priorité. Huit personnes sur dix considèrent par ailleurs que la présence d’un jardin public est un critère déterminant dans le choix d’une résidence. Il faut savoir que le tiers de la population ne dispose pas d’un jardin et dépend donc des aménagements publics pour profiter des joies simples d’un contact avec les plantes et les arbres. Certaines villes ont déjà pris les devants en créant de nouvelles zones végétalisées. Angers est la ville la plus verte de France avec 20 % de son territoire occupé par les jardins et les parcs. À Nantes, cette proportion est de 16 %.
Pour les Français, la ville du futur n’est pas technologique, elle est écologique. C’est ainsi 50 % de la population qui a la vision d’une ville écologique et végétale. La COP 21, l’événement mondial sur le climat qui s’est déroulé à Paris, a eu un impact considérable sur l’état d’esprit des gens. À Paris, la mairie a profité de cette prise de conscience pour encourager ses habitants à cultiver leur jardin, mais aussi le rebord des fenêtres et des espaces plus restreints. Des distributions de graines ont ainsi été organisées.
Quid des atouts de la végétalisation d’une ville
Une étude britannique réalisée en 2014 montre la corrélation entre les espaces verts et la santé publique. Une augmentation de la superficie des jardins publics dans le royaume pourrait ainsi faire économiser plus de deux milliards de livres sterling par an. En France, offrir l’accès à 10 millions de Français reviendrait à faire une économie de 3,4 milliards d’euros dans les caisses de la Sécurité Sociale. Le tout est de faire profiter directement de cette somme aux investisseurs, à savoir les collectivités locales. Aujourd’hui, aucune initiative étatique ne récompense les actions locales en faveur de villes plus vertes.
Les espaces verts contribuent également à baisser la température globale d’une ville. Il faut savoir qu’une unité urbaine, par ses dépenses énergétiques, crée une bulle de chaleur. En gagnant en densité, les cités augmentent la chaleur qui s’accumule. La présence de jardins et de parcs casse le courant de convection qui emprisonne la chaleur et permet de baisser la température jusqu’à -2 °C, soit moins d’énergie dépensée pour la climatisation lors des mois les plus chauds.
Prime Énergie : le plafond relevé
25/07/19